Avant toute chose, il faut savoir que la façon de travailler pour un concours n’est pas tout à fait la même que celle pratiquée durant les années universitaires, pour les partiels ou mêmes les examens de fin d’études. La densité du programme, avec une variété importante de matières (droit civil, droit pénal, droit public et culture générale), ne laisse pas le temps de revoir autant de fois que nécessaire chaque thème et celle-ci impose de s’y prendre assez en amont. Il faut savoir privilégier certains domaines, par rapport à d’autres. Afin d’aborder au mieux la préparation du concours, il faut avant tout organiser son année.

Le programme est vaste… par où commencer ? 

Je vous conseille d’imprimer le programme de l’ENM, matière par matière, afin d’avoir une vue d’ensemble de celui-ci et de pouvoir ainsi visualiser chaque point d’apprentissage. Puis vous pouvez commencer par faire un premier tri (avec des couleurs par exemple) :

  • Les matières vues en Master, celles que vous connaissez déjà bien et qui ne poseront pas de difficulté de révision ;
  • Les matières déjà abordées pendant votre scolarité, qui ne seront pas nouvelles, mais qu’il faut réviser ;
  • Les matières nouvelles, les domaines jamais vus que vous allez découvrir.

Ensuite, plusieurs possibilités sont envisageables pour commencer les révisions ; le choix dépend de chacun. On peut d’abord vouloir se caler sur le parcours pédagogique classique enseigné à la fac : on débute par l’introduction au droit, le droit des personnes et de la famille, le droit constitutionnel, le droit des contrats, le droit pénal général… De cette manière, on va, en quelque sorte, du « plus facile » au plus complexe.

→ Point positif : les premières matières étant souvent les « plus simples », car déjà étudiées, elles sont plus faciles à assimiler. On a alors le sentiment d’avancer rapidement dans ses révisions, ce qui est très satisfaisant.

→ Point négatif : plus l’on avance dans les révisions, plus l’on fatigue mentalement. Ainsi, garder les matières les plus complexes pour la fin n’est pas forcément opportun. Il est possible que cela décourage et que l’on perde en motivation.

Un autre modèle peut être suivi, inverse, qui consiste à commencer par les matières nouvelles, celles où l’on a le plus de difficultés. En effet, les matières déjà connues et maîtrisées ne poseront a priori pas trop de difficultés. Par exemple, pour ma part, sortant d’un master de droit pénal, j’ai commencé par le droit civil : introduction au droit, droit des contrats, droit des contrats spéciaux, régime général des obligations… Pourquoi cette méthode ? Dans un concours, il ne suffit pas d’être excellent dans un domaine, il faut maîtriser l’ensemble des matières au programme, puisqu’on ne sait jamais quel sujet va tomber. Ainsi, en commençant par nos points les plus faibles, on s’assure d’avoir au minimum un niveau satisfaisant partout. Ensuite, une fois que les matières les plus redoutées sont acquises, il est plus simple de venir perfectionner celles que l’on connaissait déjà. Et s’il reste du temps en fin de préparation, il sera possible d’approfondir certaines, en étant assuré d’avoir révisé l’ensemble du programme.

Quelle méthode de travail appliquer ? 

La méthode de travail est propre à chacun. Il n’y a pas de méthode secrète infaillible qui vous fera apprendre sans difficulté (malheureusement !). La meilleure méthode, ce sera la vôtre, celle que vous aurez élaborée en tenant compte de votre personnalité.

Il est cependant possible, sans prétendre à l’exhaustivité, de rappeler les méthodes classiques :

  • Lire simplement les cours ;
  • Faire des fiches à partir des manuels de cours ;
  • Réaliser des cartes mentales, des schémas ;
  • Prendre quelques notes succinctes en même temps qu’on poursuit la lecture des manuels de cours
  • Écouter les cours en vidéos

Personnellement, je pense que bénéficier de vidéos de cours, à côté des cours écrits est un atout majeur. Écouter et prendre des notes permet un premier travail d’apprentissage, qui se complète par la lecture des manuels et par une relecture de ses notes. Cela étant fait, on acquiert déjà une première compréhension et connaissance des matières.

Ensuite, faut-il ficher systématiquement tous ses cours ? Certains seront rassurés en procédant ainsi. Mais à titre personnel, ce n’est pas la méthode que j’ai choisie. Comme dit précédemment, le programme est dense, et le temps passe bien plus vite que l’on ne le voudrait. De mon point de vue, tout ficher est un travail fastidieux qui ne garantit pas d’avoir le temps de revoir ses fiches pour les mémoriser, en amont des épreuves. Je trouve aussi que c’est une méthode qui peut être dangereuse : il est en effet possible d’oublier un élément qui à première vue ne semble pas important, mais qui en réalité est essentiel à la réalisation d’un cas pratique par exemple. Après, c’est une méthode qui peut convenir à ceux qui s’octroient un long temps de préparation (une année).

Pour ceux qui ont une mémoire visuelle, les cartes mentales et schémas semblent constituer une bonne alternative aux fiches. Facile à relire au dernier moment, c’est un moyen d’apprendre son cours, de le comprendre et ainsi de l’assimiler plus facilement.

Il convient de trouver la méthode qui vous ira le mieux. Cela ne se fait pas directement, il faut connaître ses points forts et ses faiblesses concernant l’apprentissage, ce qui vous convient le mieux : lire le cours une seule fois en faisant des cartes mentales vous suffit-il à le connaître, ou avez-vous besoin de plusieurs lectures pour l’assimiler ?

Après avoir identifié par où commencer et élaboré la méthode de travail qui vous conviendra le mieux, vous pouvez commencer à élaborer votre programme de révisions.

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